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Tracy Fenger

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Anonymous
Invité
Invité
MessageSujet: Tracy Fenger Tracy Fenger EmptySam 6 Sep - 11:01

 
 

 

 
 
Tracy Fenger

 
- Le sang et la rage … Et encore un peu de sang -


 
Identité

 

Nom : Fenger
Prénom : Tracy
Street name : -
Groupe : Vampire
Âge :  239 ans
Date de Naissance : 13/5/1974
Lieu de Naissance : Los Angeles, Californie, Etats-Unis d’Amérique
État Civil : Célibataire
Emploi : Trafiquant de denrées en tout genre
Maître/Sire/Tuteur : Inconnu
Esclave/Infant/Disciple : Aucun
Religion : Athée pur et dur « Je crois ce que je vois … Et ce qui me fait plaisir d’entendre ! »
Lieu de Résidence : : Son statut d’extérieur au Cercle et son envie de rester discret lui a valu d’hériter d’un petit appartement à proximité de Gare d’Austerlitz dans le XIIIème arrondissement. Aménagé avec ce qu’il a récupéré chez ses victimes de bon goût. De plus la proximité des fabriques lui apporte de nombreux clients.
Armes : Son corps
Autre :  -
Avatar:   Joshua Walter


 
Physique

 


Le miroir. Voilà quelque chose qui lui manquait. Cet objet somme toute inutile dont les humains se servaient pour s’admirer et sous le pouvoir magnétique duquel Tracy était tombé. Il aimait passer du temps devant cette surface lisse aux propriétés physiques étonnantes, observer la profondeur verte de ses yeux clairs, comment il pouvait perforer le corps des autres d’un seul regard. C’était un de ses souhaits les plus chers que de pouvoir les revoir, pouvoir voir comment sa transformation vampirique n’avait fait qu’acérer ce regard déjà mystique et poignant. Cela était possible via les miroirs électroniques, sur les ordinateurs mais Tracy rechignait à ne voir qu'une image de synthèse de lui et non sa véritable personne, ça n'avait pas la même saveur, c'était comme se repaître d'un drépanocytaire, particulièrement amer et désagréable. Il aimait son sourire blanc et éclatant se reflétant comme une étoile au milieu du firmament. Drôle de chose qu’est le reflet de soi-même, c’était bénin, normal que de pouvoir se voir, et pourtant cela lui est tombé dessus comme ça. Bien que le manque certain du reflet de sa personne lui étreigne le cœur, il se rassure, sa condition d’Immortel l’a conservé tel qu’il était il y a plus de 200 ans, il le sait. Ses cheveux sont plutôt courts et d’un brun qui n’est pas sans rappeler le pelage des grizzlis du Nord Canadien, il les lave très régulièrement, en effet il déteste être sale. Il ne peut supporter l’odeur de la transpiration ou sentir du gras sur sa peau, cela le révulse. Cela ne tire pas vers la maniaquerie mais cela n’en est pas loin. Il le supporte plus chez autrui mais cela reste une barrière dure à franchir et il se retire si l’odeur l’incommode trop.

Si son visage parfaitement ciselé aux mâchoires légèrement carrées, aux sourcils broussailleux, au nez droit et volontaire et à la bouche finement dessinée a toujours eu un effet magnétique envers quiconque le regardait de son vivant, sa transformation en chasseur de la nuit l’avait exalté. Son aura avait un effet attractif dont il était difficile de s’en échapper. Une beauté mortelle. Une promesse d’une délicieuse souffrance. Et il s’en amusait, profitant de la défaillance de sa proie pour mieux la tuer, c’était son jeu. Son dada. Il était d’un naturel pâle déjà, devenu presque translucide après deux siècles privé des rayons de l’astre du jour, cela ne faisait qu’augmenter le côté surnaturel de la malédiction qui l’avait frappé.

Il était grand, plus grand que beaucoup. Il semblait apprécier cette position dominante, une autre raison pour montrer sa supériorité aux autres, aux « mortels » comme il aimait bien le dire. Belle ironie. Du haut de son mètre quatre-vingt-sept, il toisait d’un air mauvais les autres humains qu’il jugeait inférieurs, sentiment qui s’est étendu avec son passage à l’Immortalité. Et pour cause, il avait un corps de rêve et ses quatre-vingt-cinq kilos de muscles étaient parfaitement répartis. Très rapidement, il fut remarqué par une agence de mannequinat, il allait de shooting en shooting, exhibant sa belle personne où bon lui semblait. Mais parfois il ne se montrait pas du moins pas de la même manière, pour une simple et bonne raison. S’il était connu du monde entier ce n’était pas par ses photos torse nue dans les magazines mais par ses performances sportives. En effet, il a été élu MVP ( Most Valuable Player ) de la NFL ( National Football League ) à deux reprises. Un Grand du sport international et pour ne pas détruire son sourire maculé d’étoiles blanches, il avait développé une agilité peu commune pour un être humain. Encore plus pour un de sa taille, ainsi qu’une musculature sèche et puissante. Il n’avait rien à envier à un vampire alors qu’il était encore humain. Maintenant c’est un véritable monstre aux qualités physiques dont même les autres vampires rêvent (si toutefois cela leur arrive de rêver encore).

 
Caractère

   


 De son vivant, Tracy n’a jamais été quelqu’un qu’on pourrait qualifier de « Bon ». Ce terme manichéen n’ayant pour valeur que celle que les hommes peuvent lui apporter, une sorte de moyen de ranger les gens dans des catégories afin de savoir à qui on a à faire. De départager l’acceptable de l’inacceptable. Curieuse chose venant de l’homme, origine de tous les péchés et qui pourtant s’interdit de les faire, paradoxe plutôt étrange non ? Mais cela n’a aucune importance pour Tracy, du moment que c’est bien pour lui, peu importe le jugement d’autrui. Guidé par un sens prononcé de l’égocentrisme et de l’égoïsme, il est tout ce qu'il y a de plus parfait sur cette planète et il ne se salira pas les mains pour autrui à moins que sa part de bénéfice soit plus élevée que celle de celui qui lui demande de l’aide. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle c’est un chasseur de la nuit solitaire, antipathique avec les idéaux du Cercle. Et cela a l’air de l’amuser. Pion gênant mais à la fois pièce maîtresse si maîtrisée, le Cercle garde un œil sur la bête indomptable.

Indomptable, oui. Et surprenant, si au premier abord c’est un être plein de charme, la beauté superficielle laisse entrevoir les tréfonds des ténèbres qui l’habitent. Caractériellement instable, il est doué d’une colère infinie et explosive capable de se déclencher à la moindre étincelle. Ou même sans étincelle d’ailleurs. Sa schizophrénie chronique le rend encore plus difficile à percer. Colère prompte ou haine indicible. A vous de choisir. Lorsqu'il est encore maître de lui, il est d’un naturel agressif, à chaque instant poussé par ses instincts de prédateur nocturne, et son ton possède une arrogance non dissimulée qui se lit dans sa simple attitude. Mieux vaut être craint qu’être aimé, c’est son credo.

En perçant cette façade de nonchalance, de profond dédain et d’humour sarcastique, on découvre une personne aux idéaux gravés dans le marbre, les vampires comme les humains sont des créatures qui se partagent le monde, mais ce sont deux races qui ne peuvent coexister car toutes les deux aspirent à la domination de la planète. Quelle ironie que ces deux mêmes races soient dépendantes l’une de l’autre. Et les vampires le sont bien plus qu’ils l’aimeraient. Mais aussi une personne profondément versé dans la drogue, que ce soit cigarette, alcool voir des drogues plus dures de temps à autres, mais il préfère garder le silence sur cette pratique. Plusieurs personnes ont déjà essayé de lui soutirer les vers du nez mais ils se sont retrouvés face à un mur de glace froid et impénétrable.

Il est intelligent et malin mais sa réflexion est biaisée par sa profonde rage ce qui lui provoque des sautes d’humeur inattendues et parfois destructrices. Il possède une volonté de fer, insensible aux serres de la peur, développée par son passé de Footballeur, ce qui le rend bien souvent imprudent et l’a plusieurs fois mené dans des situations peu recommandables dont il a toujours réussi à s’échapper. Il en rit alors se vantant ses mérites et ses qualités mais n’avouant jamais que la chance à jouer en sa faveur à un tel instant. Cela le décrédibiliserait et il ne saurait le supporter. De souche pure américaine, il possédait déjà une fierté sur-mesure, son passage au vampirisme l’a rendue démesurée et intouchable, il ne connaît pas le pardon et mènera à bout ses vengeances et ses rancunes sans aucun scrupule. Il est froid et dénué de pitié comme de compassion, le sort des autres ne le regarde pas.

Mais comme toute personne sur cette Terre, il y a une part de bon en lui. Il n’est pas bavard et n'expose jamais ce qu’il ressent que ce soit personnel ou vis-à-vis des autres, il faut aller creuser jusqu’au plus profond de son être et ce n’est pas une mince épreuve. C’est de par ces actes que l’on voit en lui cette lumière fugace de bonté, dans un protectionnisme exacerbé de ceux qu’il aime quitte à se mettre en danger. Cet état qu’il dit de « faiblesse » le pousse à de nombreux conflits intérieurs, il ne comprend pas pourquoi il peut avoir de l’affection, cela ne correspond pas à son idéal et cela le perturbe fortement. C’est pourquoi lorsqu’il n’est pas en chasse on le retrouve souvent plongé dans ses pensées. Ou en train de détruire ce qui l’entoure dans l’incompréhension de sa propre existence. Ou dans une salle de sport vide depuis des années où il continue ses entraînements éternels, se rappelant chacun des conseils de son mentor et oubliant cette faiblesse maladive.



En savoir plus à mon sujet...

 

Maladies :Pas vraiment de la schizophrénie mais quelque chose qui s’en rapproche
Transformation : Glouton
Groupe Sanguin : O
Famille : Tous morts. Son père était trader et sa mère une bonne vieille mère au foyer, s’occupant de lui et de son frère cadet de deux ans, Kévin.

Origines : Pur Américain, sa famille remonte aux tout premiers envahisseurs anglophones et les premiers pionniers de l’Ouest. Sa famille a fait fortune dans l’extraction des minerais d’or.

   

 

 
Surnom : Boqlot
 • Âge : 19 ans
 • Comment avez vous connu le forum ? : La V1 d’Imaginarium
 • Comment trouves tu le forum ? : Hâte de pourvoir y évoluer


 
MADE BY .ANGELUS

 

 




 
 

 

 
 
En chacun de nous sommeille un héros

 
- Le monstre est toujours prêt à sortir -


 

Comme un bon Américain

Je suis né dans le quartier non méconnu de Beverlly Hills à Los Angeles, sous le fameux HOLLYWOOD qui a bercé mon enfance. Élevé par les préceptes stricts des Etats-Unis, j’ai eu une enfance somme toute classique, celle d’un Américain aisé voué à conquérir le monde. Sous le drapeau, fierté du peuple, je me dressais comme l’enfant prodige de mon école, j’étais excellent dans tout ce que je pouvais faire, élève modèle tant dans l’attitude que dans le travail. En perpétuelle compétition, je narguais mes adversaires déjà mais les aidais aussi, j’avais de la compassion à l’époque. Un petit peu. Comme tout bon Américain, j’allais à la messe le dimanche, mais très vite les principes de Dieu et de la chrétienté m’échappèrent, cela me paraissait absurde et faux, comment croire à de pareilles idioties alors que la preuve concrète était devant les yeux de tous ! Je comprenais vite, trop vite pour mon âge. Je me taisais donc. Suivant à la lettre l’éducation de mes parents afin qu’ils soient fier de moi, j’étais voué à devenir la tête de proue, la relève de la famille. Et je m’enhardissais à cette tâche. Mais comme tout jeune homme que je devenais, les passions m’entraînèrent de leur odeur suave dans les bras de l’amour. L’amour du sport. Il ne m’avait fallu qu’une seule fois pour comprendre, c’était comme une évidence. C’était un soir de novembre 90. J’avais 16 ans, premier de la classe comme à mon habitude, il faisait froid jusque dans ma chambre et j’avais fini de travailler. Enfin je m’accordais un peu de ce repos tant mérité. Mes parents étaient durs mais je savais que c’était pour mon bien, ils ne me laissaient faire que peu de choses. C’était dans mon intérêt, je n’en doutais pas jusqu’à ce soir où je descendis pour prendre du thé. J’aimais ça auparavant, maintenant cela rime plus avec hémoglobine … À le sang, quel parfum raffiné et doux … Mais je m’égare. Donc je descendis et j’entendis mon père, qui comme à son habitude était scotché devant la télé, hurler dans le salon.

« Vas-y ! Cours, plus vite ! C’est bien mon garçon! »

Il exultait de sa forte voix de basse et je me demandais ce qui pouvait lui faire tirer autant de cris et de joie mélangée, ainsi je me dirigeai vers ses exclamations. Et cela me frappa. Le stade en liesse, les joueurs se percutant, cette balle imprenable et tant désirée par tous, ce qui se déroulait derrière cet écran de télévision me transperça jusqu’au cœur de mon âme. Je regardais sans plus bouger, subjugué. Le thé me tomba des mains et s’étala sur le tapis qui s’en imbiba prestement. Mes lèvres bougèrent d’elles-mêmes et une phrase s’échappa de ma bouche de jeune ado.

« Je veux faire du Football »

Mon père se retourna vers moi lentement et m’observa avec un sourire.

Une vie sous le signe de la célébrité

Très rapidement je devins une étoile montante du Football, dans toutes les compétitions que je pouvais faire, j’écrasais mes adversaires sans aucune pitié, j’étais plus rapide, plus puissant, plus agile et meilleur stratège. Je dominais par ma simple présence le terrain et donnai à mon lycée le titre régional. La célébrité commença à me rattraper mais je gardais la tête froide tout de même, les universités se battaient pour me recruter. Je terminai avec brio le lycée mais ma décision de continuer sur des études supérieures uniquement pour le Football fit tiquer un peu mes parents. Un peu beaucoup même, surtout ma mère en fait. Et aussi pour entreprendre ma carrière dans le mannequinat en parallèle. Mais ma mère ne semblait pas de cet avis …

« Tu finiras tes études ! Sinon je jure que tu vivras au pain et à l’eau, tu dormiras dans la cave et et .. »

« Maman. C’est ma vie, j’en fais ce que j’en veux. »

C’est peut-être à partir de cet instant que le changement s’était insensiblement opéré en moi, que la célébrité prit le pas sur ma raison que je commençais à sentir une immense supériorité en moi. Je ne sais pas vraiment. Mais je maintins ma position, aussi inamovible que la pierre et ainsi mon vœu fût-il exaucé. Après deux années passées à l’université je fus sélectionné pour entrer dans une équipe nationale, les New York Jets. Mon père était mon premier admirateur et m’encourageait partout où j’allais, tandis que ma mère s’occupait de mon frère en soupirant. Kévin. Mon petit frère de deux ans moins âgé que moi. Il avait toujours été jaloux de mon succès. Je n’en avais cure, il était un diable, une peste, un boulet qui s’accrochait à mes pieds depuis toujours. J’avais appris à apprécier son ressentiment, à aimer sa colère et à laisser couler sa haine. Je m’absentais de plus en plus, étant de plus en plus convié à différents shootings et matches un peu partout dans le pays. A seulement vingt ans la voie royale commençait à m’ouvrir ses portes. Il ne me fallut que peu de temps pour m’imposer en titulaire indiscutable de l’équipe durant la phase d’attaque. Et c’est durant mon année de sophomore ( deuxième année ) que je sauvai mon équipe en l’expédiant dans les Play-Offs grâce à un touchdown de dernière minute face à nos rivaux de New York, les Giants. Puis dans la continuité je donnai la victoire à mon équipe lors du Superbowl en marquant les trois touchdowns de mon équipe et c’est ainsi qu’à vingt-deux ans je fus élu MVP pour la première fois de ma carrière.

Mais ma famille commença à se séparer, les tensions s’animèrent, j’en étais le fruit et au lieu de me sentir coupable j’en éprouvais un plaisir malsain. Mon statut de star internationale me montait à la tête, je me refermais sur moi-même, rien ne m’était impossible et j’avais tous les droits. J’étais l’enfant pourri gâté des Etats-Unis, la nouvelle vedette à la mode. Je mettais de l’huile sur le feu dès que je le pouvais, arguant ici et là des défauts de chacun, apportant le chaos où l’ordre régnait et lorsqu’enfin je m’étais délecté du dernier supplice de ma famille mourante je partis seul, avec pour seule amie ma célébrité et mes paquets de cigarettes. J’étais intouchable. Tout s’ouvrait à moi, je laissais derrière les décombres de mon passé pour une nouvelle vie. Que je voyais alors lumineuse. Si j’avais su.

Le premier tournant

Je trouvai naturellement refuge à New York où mon salaire exorbitant me permit de me payer un appartement dans Manhattan même. Mes efforts étaient totalement voués à mon sport et l’image que je diffusais à travers le monde. Je commençais à me forger un véritable corps et mon coach me fit prendre de nombreux cours de boxes afin d’aiguiser mon instinct de tueur. J’étais doué pour donner des coups, il l’avait remarqué. Je ne me refusais rien, j’allais où je voulais et faisais ce que je voulais mais j’avais encore une limite à ne pas franchir, j’étais devenu dédaigneux et impérieux, le petit prince dont on doit nettoyer les chaussures et à qui l’ont doit apporter le repas au lit mais je n’étais pas fou, du moins pas encore. Mon dédain condescendant et ma fierté hors norme me firent des ennemis au sein de mes propres coéquipiers, toutes les actions de jeux devaient se tourner autour de moi, j’étais le patron, le roi de cette petite assemblée.

Tout bascula en ce jour de juin 1998 après une saison dure et sans résultat, j’avais beau être une star au potentiel énorme, la moitié de mes coéquipiers étaient partis voir ailleurs, incapables de supporter ma supériorité. Je jurais seul, ils m’avaient fait perdre mon titre de MVP et ils allaient payer, j’avais besoin de m’aérer l’esprit. Cela se passa dans ce vestiaire que je partageais avec mes camarades boxeurs. A cause de ce Bruce, ou grâce, je ne sais pas. Laissez-moi vous raconter …

« Hé mec, tu prends combien pour de la drogue ? »

« Hum ? De la drogue ? T’es pas sérieux … »

« Bien sûr que si man, regarde. »

Il sortit alors une aiguille de son sac et des petits tubes remplis d’une substance dont j’avais déjà entendu parler. Héroïne. A la suite des tubes qui me subjuguèrent, il avait déposé des compresses, il me regarda alors droit dans les yeux.

« Regarde comment faut faire. »

Je l’observais avec attention, il se piqua. Et je restais impassible comme si cela était normal, au plus profond de mon être une voix me disait de l’envoyer bouler, de lui cracher à la figure et de le traiter de tous les noms. Comment cela était possible de faire pareil chose, se rendre dépendant d’une chose à la fois inutile et néfaste pour le corps. Rien ne sortit de ma bouche et ce qu’il ajouta finit de me convaincre. J’étais influençable, beaucoup trop.

« Alors Tracy, à ton tour. Hé tu vas pas te dégonfler ? Toutes les stars prennent ça mon pote, tu veux être une star ? Alors tu dois prendre de l’héro man. »

J’hésitais tout de même, mais l’acquiescement de tous les autres finit par me faire craquer, ils hochaient de la tête, me défiant du regard. J’imitai alors geste pour geste ce qu’il fit, il m’aida et le liquide se dispersa dans mon organisme. Je sentis une euphorie intense monter en moi, une source nouvelle d’énergie et d’extase. Je souris et me relevai, un sentiment de puissance m’embourba l’esprit, me fit tournoyer le monde alors que les lumières éparses dansaient autour de moi. Je le remerciai de m’avoir fait découvrir pareille merveille. Mais je ne savais pas comment m’en procurer alors je décidai de rester auprès de lui. Je le suivis partout où il allait afin d’avoir ma dose, je n’étais plus seulement devenu dépendant de la drogue mais de lui aussi.

Peu à peu je me détachais de mes contacts professionnels. Les shootings se firent épars et ma présence aux différents entraînements de moins en moins notée. Les appels en absence se décuplaient sur mon téléphone dont j’oubliais l’existence. Il n’y avait plus que ma dose qui m’importait et qui occupait mon esprit. Je sortais tous les soirs et la presse me suivait, savourant ma décadence et me pourchassait dans des endroits moins bien famés que les précédents pour arriver au même résultat, un état d’ébriété total menant à ce qu’on appelle « Blackout ». Je leur sortais alors ma plus belle palette d’insultes, targuant ma supériorité à qui voulait bien l’entendre, la folie commençait à me gagner. Aujourd’hui je me demande encore comment mon corps a bien pu soutenir pareilles doses, je me piquais, 5 à 6 fois par jour. Je me cloîtrais chez moi allant même jusqu’à appeler « précieux » mes petits tubes. Une part de moi-même me suppliait d’arrêter cette vie de moins que rien mais je ne l’écoutais pas, j’étais trop bien dans mon bonheur apparent, je me complaisais dans ce voile d’illusions. Presque chacune de mes sorties étaient remarquées. J’allais de bar en bar, mon attirail sous la main. Toujours une clope au bec et toujours éméché, je cherchais les plus belles femmes que je pouvais et finissais mes nuits avec elles. Je cumulais toutes les addictions, drogue dure, alcool, cigarette et sexe. J’avais fini par ne plus revenir chez moi, la rue m’offrant un accès plus rapide à mes lieux préférés, puis une poubelle, ce n’est pas si mal non ? J’étais dépravé, au bord du gouffre.

Finalement c’est ma photographe qui me retrouva avachi dans ma poubelle préférée, une bouteille de whiskey vide dans la main et une peau de banane sur la tête. L’agence qui s’occupait de moi reprit rapidement contact et elle me proposa de loger chez elle. Son aide me fût des plus précieuses mais je n’étais pas à l’abri des paparazzis. Un jour elle me tendit un billet d’avion, je lus à voix haute.

« France, pourquoi la France ? »

« Ils ont d’excellents médecins là-bas. Ils s’occuperont de toi et tu redeviendras l’étoile filante que tu étais. Une chambre t’attend à l’Hôpital Pompidou, dans le XVème arrondissement de Paris. »

Je ne pouvais lutter contre les pressions qui s’abattaient sur moi et bien que le fait d’être aidé me dégoûtait au plus haut point, j’en avais besoin.

Le second tournant

Des soins qui me furent prescrits, je n’en ai aucun souvenir, ni de la période où mon addiction me possédait tel le diable. Je crois que c’est pendant cette période qu’une partie de moi a bien fini par se rebeller totalement, mon moi toujours addict et profondément sauvage que les médicaments et les soins psychologiques n’avaient fait que reculer jusqu’au plus profond de mon être mais n’avaient pas été capable de faire disparaître. Je me souviens juste d’un jour. Un jour où je me réveillai calme et détendu sans aucune douleur. J’étais tellement incontrôlable qu’il avait contraint mon corps au sommeil artificiel. Je me levai en ce premier février de l’année 2000, une transfusion plantée dans l’articulation du coude droit et la télé allumée devant les yeux. Un sentiment de paix m’habitait bien que je ne puisse bouger le petit doigt. Personne ne vint à mon réveil, personne n’est jamais venu d’ailleurs. Je détournai mon regard vers la télévision alors et ce que je vis me frappa. Le journal répétait en boucle qu’un terrible malheur était tombé sur l’humanité, qu’une malédiction ancienne et terrible était resurgie des entrailles de nos mémoires les plus folles. Les vampires étaient sortis des ténèbres, plus assoiffés de sang que jamais. Moi qui n’avais toujours cru que ce que je voyais, mes croyances en étaient ébranlées mais face à tant d’arguments je devais me résoudre à l’évidence.

C’est à cet instant que je me rendis compte de l’état précaire de ma situation, j’avais dormi pendant près de quatre mois et mon corps devait lentement reprendre ses esprits ainsi que mon cerveau devait sortir de sa léthargie. J’étais vaseux, oui je ressemblais tant physiquement que mentalement à de la vase, une masse informe. Mais par-dessus tout, j’étais dans un hôpital, un véritable garde-manger pour les hématophages, là où sont entreposés ceux qui ne peuvent se défendre. Je me sentais un mouton au milieu d’un pré fermé avec une meute de loups affamés à ses portes. Et les attaques étaient mondiales.

Je haletais espérant ne pas tomber sur une de ces bêtes du moins pas tant que je n'avais récupéré toutes mes capacités.
Je mis un jour pour me relever et retrouver ma vitalité, ce qui est fort peu mais lorsqu’on est poussé par notre instinct de survie étrangement les choses s’accélèrent ! Mais c’était trop tard. Le cri du loup perfora la nuit qui venait de plonger son voile sur le monde. Mais ce soir il n’y avait pas que le loup qui criait, un hululement carnassier et terrible se propagea dans les rues de Paris, les vampires attaquaient la ville Lumière. J’entendis les premiers éclats de verres et les premiers cris, tout proche.

« Hé merde ! Putain ! »

Je détachai ma transfusion et renversai l’ensemble des étagères de ma chambre afin de trouver un outil, quelque chose qui pourrait au moins me permettre de me défendre.

« Fais chier ! Pourquoi c’est pas comme aux States, au moins on a toujours un scalpel dans nos piaules »

Je n’eus pas le temps de chercher davantage. Mon entreprise m’avait obnubilé l’esprit et je ne m’étais pas rendu compte que les plaintes étaient maintenant toutes proches. Un hurlement inhumain me provint de la chambre d’à côté, puis un craquement sordide et un bruit de ponction sourd. Ma veine battait dans mon cou, de la sueur s’écoulait de mon front. Non pas par peur mais par excitation. Enfin j’allais pouvoir me sentir vivant avant de sombrer dans l’oubli. Mes sens étaient tous aux aguets, le moindre son me provenait de derrière la porte et je vis alors la poignée s’actionner. Je retins mon souffle.

Ce qui entra par la porte me surprit plus qu’autre chose, au vu de son état cela ne pouvait être qu’un vampire, le bras droit sectionné et un œil crevé. Comment je sus que c’était un vampire ? Il se déplaçait sans gêne avec du sang qui coulait de ses plaies, de plus son regard mauvais en disant long sur ce qu’il voulait faire de moi et accessoirement il y avait un véritable flot d’hémoglobine qui sortait de sa bouche entre-ouverte dont je pouvais voir les crocs. Avec l’expérience que j’ai aujourd’hui je sais que c’était un infant, réincarné il y a peu et déjà fort amoché, avait-il était réincarné tel quel ou avait-il était abîmé par un humain résistant ? Mais je n’étais pas prêt à me laisser abattre face à cet Immortel dont les pulsions meurtrières étaient plus que palpables même pour un humain tel que moi. Ma fierté se gonfla alors que je bandais mes muscles dans le vide. J’étais prêt, j’avais regagné toute ma vitalité.

Je me mis en garde, les poings devant moi, de trois-quarts. Je respirais régulièrement et calmement, toutes mes attentions braquées sur mon adversaire. J’avais déjà eut vent dans ma jeunesse des capacités des vampires. Une force surhumaine, une agilité féline et une rapidité inégalable par le monde animal. De mon vivant je n’avais trouvé aucun humain pour m’égaler et ce vampire ne me faisait pas peur au contraire, ma volonté de guerrier implacable prit le pas et mon visage se fendit d’un sourire. Le vampire n’exprima qu’une envie démentielle de meurtre et se jeta sur moi. Je l’avais analysé en deux secondes. Il était frêle, très frêle. A vrai dire il ressemblait plus à un zombie dépravé et tout juste sorti de sa tombe qu’à un Seigneur de la Nuit puissant et charismatique.

Son bras gauche fondit sur moi avec encore plus de vitesse que je ne l’imaginais. Je ne pus qu’encaisser le coup et il m’envoya valdinguer contre le mur. A sa plus grande surprise je restai debout et ne m’affalai pas sur le sol. D’instinct je devinai son prochain geste et esquivai le poing rageur qui s’enfonça dans le mur en craquant, sans son bras droit il avait la garde grande ouverte. C’était à mon tour de jouer, vampire ou pas, surhomme ou pas ma rage et ma soif de vivre décuplèrent ma force et je lui rendis son coup en pleine mâchoire. Quelques dents s’envolèrent et sa lèvre inférieure explosa. Bloqué par son bras figé dans le mur ses crocs cherchaient fougueusement mon cou mais je le repoussai à chaque fois d’un coup de poing qui le défigurait un peu plus. Il était tenace et continuait sans s’arrêter les allers retours entre mon cou alléchant et la flexion maximum que je faisais subir au sien à chaque coup. Mais c’était trop beau pour durer. Finalement il se détacha de son emprise et s’écarta de moi pour me jauger. Il expulsa une sorte de rire qui se mua en gargouillis et se jeta à nouveau sur moi.

Je fis alors le geste le plus fou de toute ma vie. J’étais plus grand que lui et malgré toute la force et la vitesse qu’il pouvait avoir, j’avais une plus grande allonge et lorsqu’il arriva à ma portée je détendis mon bras et j’atteignis son dernier œil valide avant que ses griffes ne se resserrent sur moi. Il arrivait trop vite et le contact de mes doigts durs sur son œil liquide le fit exploser. Il tituba. Privé de la vision il avait encore l’odorat pour me repérer mais c’était une bien mince affaire. Il y avait tant d’hémoglobine partout que c’était comme trouver une aiguille dans une botte de foin. Mais je ne comptais pas lui laisser une seule chance de m’agripper ne serait-ce qu’une seule fois, je le plaquai contre le sol et vint écraser mon poing sur son visage en expulsant tout l’air contenu dans mes poumons en un cri féroce. J’avais déjà partiellement détruit son visage mais ce coup finit le travail des précédents et la base de son crâne se fissura alors que sa mâchoire inférieure explosa.

Il n’était pas mort, je le savais mais hors d’état de nuire. Je n’eus pas le temps d’exulter qu’une prise froide m’étreignit la nuque. Je n’entendis qu’une voix profonde et suave dans mon dos.

« Tu feras un parfait Infant »

Une douleur aiguë dans le cou puis plus rien. J’étais exténué et dès la première goutte de sang qui m’était retirée, je tournai de l’œil. Je me réveillai seul avec une fringale égale à celle d’un ours sortant de sa longue hibernation et partis aussitôt en chasse seul. Le XVème arrondissement s’en souvient encore.

Et depuis …

Hé bien depuis je vis là dans cet appartement du XIIIème que j’ai récupéré d’une de mes victimes assez haut placé chez ceux qui travaillent dans les Fabriques. Il est cossu non ? Bon loin d’égaler ceux que peuvent posséder les aristocrates de notre cher Cercle, mais je m’y plais. Je m’y plaisais serai plus exact. Cela fait plus de deux siècles que je vis ici, au milieu de la fange de l’humanité. Mon marché est florissant pour sûr ! Les humains comme les Immortels raffolent de ce qui est illicite, plantes comme armes. Mais je ne trafique pas tout. Les deux seules choses auxquelles je ne touche pas c’est la chair et l’argent. Tout le reste peu entrer dans mon éventail de vente lorsqu’il n’y a pas rupture de stock bien sûr. Je chasse assez régulièrement, peut-être plus que les autres frères de mon âge. Ma faim ne s’estompe jamais. Et plus j’ai faim, plus mon instabilité est forte.

Ah oui ça c’est aussi quelque chose de nouveau. Depuis mon réveil dans cette chambre je suis sujet à des crises où je n’ai plus vraiment le contrôle de moi-même. Je ne me souviens jamais de ce qui se passe durant ces crises mais la plupart du temps lorsque je récupère mes esprits je nage dans un bain de sang. Ce qui ma foi n’est pas fort désagréable. On rapproche vraisemblablement cela à de la schizophrénie. Du moins c’est ce que le médecin m’a diagnostiqué. Je peux vous garantir qu’il n’aura plus aucune auscultation à faire. Et ça je m’en souviens très bien.

Je fais le bien fait du Cercle en donnant du plaisir aux mortels tout de même, en leur apportant cet égarement qu’ils ne peuvent trouver nulle part ailleurs. Et ils peuvent ainsi aller travailler, s’épuiser à leur dur labeur car ils savent qu’ils auront un remontant à la suite de leurs efforts. Mon réseau est désormais développé, il parcourt tout l’Est de Paris, des Fabriques jusqu’aux Squats. Je n’ai pas de réels associés, déjà le fait de commercer avec des humains me répugne alors m’associer à eux est véritablement hors de mes capacités. Ils me sont déjà redevables de leur bon plaisir et ils savent que leur survie est précaire. Puisqu’après tout, c’est moi qui décide de leur vie ou de leur mort. C’est ça le privilège d’être un Immortel.

Vous savez, ça a des avantages que de vivre ici. Moi qui suis pourtant loin de toutes les intrigues du Cercle, des actions du Comités et des bruits qui courent dans les rues, être proche de la bassesse humaine me permet d’être au courant de beaucoup de choses. Machin a vu bidule dire à chouette. Tout ça est monnaie courante dans les bas-fonds. Il est temps pour moi de sortir et de faire à nouveau parler de ma personne dans ce monde. J’ai entendu que la Chasse de Brancia est arrivée sur Paris, ça va pimenter le jeu quelque peu. Allons voir à l’extérieur de mes propres yeux ce qui se trame dans ce qu’on appelait la ville Lumière. Maintenant que tu as eu tous les renseignements que tu voulais sur moi, mortel, tu as intérêt à courir vite, je sens comme un creux dans mon estomac. Et je n’aime pas trop savoir qu’une autre personne que moi connaisse tous mes secrets...


 
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Le Narrateur
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Le Narrateur
MessageSujet: Re: Tracy Fenger Tracy Fenger EmptyJeu 30 Oct - 14:00





ienvenue sur nos terres obscures où chaque recoin regorge de mystères et de dangers.

u as hâte de croquer quelques pauvres victimes ou bien de combattre les créatures de l’Ombre ? Avant cela, nous te demanderons de bien remplir ton profil, d’ouvrir une fiche de liens ICI et une fiche de sujets ICI pour ton personnage. Nous t’invitons aussi à faire toutes les demandes dont tu auras besoin pour ton jeu. Le Staff reste à ton écoute.

u as lu la Loi des Chroniques en arrivant et tu connais donc son contenu. Merci, pour le respect de tous, de t'y conformer en tout point lorsque tu partages notre terrain de jeu.

e flood, les jeux et la chatbox t’attendent pour faire connaissance avec notre communauté.

ous te souhaitons un très bon jeu parmi nous et au plaisir de croiser ta plume !



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Tracy Fenger

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